Le mystère Napoléon de Steve Berry

mystere-napoleon » 1821, île de Sainte-Hélène. Napoléon meurt en exil, emportant bien des secrets dans sa tombe. Durant ses années de conquêtes, il avait eu accès à des archives occultes, notamment celles du Vatican et des Chevaliers de Malte. En héritage, il laisse à son fils un ouvrage consacré aux royaumes mérovingiens. Pourquoi? Que renferme ce livre si mystérieux? Cotton Malone part sur les traces de l’un des secrets les mieux gardés de l’Empereur. »

Dans ce roman de Steve Berry, le roman se déroule pour une grande partie en France, notamment à Paris. L’auteur nous entraine sur les pas de Napoléon, mais surtout sur les traces de son supposé trésor. Il est également question d’un complot économico-politique, mené par une descendante de Pozzo di Borgo, un ennemi juré de Napoléon. Pour couronner le tout, on est également face à une vengeance, puisque Henrik Thorvaldsen, cherche par tous les moyens, à venger l’assassinat de son fils.

Le lien entre tout ces faits semble au départ improbable, et pourtant les évènements vont prouver le contraire. Cotton Malone se retrouve mêlé à ces affaires, qui au départ ne le concerne pas, par la biais d’un certain Sam, envoyé à lui par Henrik. Une fois de plus, Malone se retrouve dans une sacrée aventure.

Avec ce roman, on retrouve des personnages que l’on apprécie depuis plusieurs ouvrages maintenant. Le lecteur est véritablement plongé dans cette chasse au trésor, qui est aussi, plus ou moins, une chasse à l’homme. Il y a beaucoup d’évènements qui s’enchainent, de l’action, du suspens. Steve Berry nous prouve une fois plus que son écriture est efficace, il nous tient jusqu’au bout en haleine.

Encore une fois, j’ai aimé ce roman de Steve Berry. Mais je dois tout de même dire que j’ai eu un passage à vide au milieu du roman, je n’arrivais plus à avancer dans la lecture. Mais je pense, que c’était plutôt dû à mon humeur du moment. Malgré ce petit bémol, je vous recommande de lire cet ouvrage.

Elodie


Informations supplémentaires:

  • Editeur : Pocket
  • Date de parution : Janvier 2013
  • Genre : Thriller
  • Prix : 8€20
  • Pages : 595

Confessions d’une accro du shopping de Sophie Kinsella

confession-accro-shoppongAprès avoir enchainé des polars et des romans fantastiques, j’ai ressenti le besoin de lire un ouvrage un peu plus léger. Comme j’avais adoré le film Confession d’une accro du shopping de Paul John Hogan avec Isla Fisher, je me suis dit, pourquoi ne pas lire le support original?

« Votre job vous ennuie à mourir ? Vos amours laissent à désirer ? Un peu de shopping pour se remonter le moral ! C’est la devise de Becky Bloomwood, une jolie Londonienne de vingt-cinq ans. Armée de ses cartes de crédit, la vie lui semble magique ! Chaussures, maquillage, fringues sublimes… rien ne peut contenir sa fièvre acheteuse, pas même son effrayant découvert. Jusqu’au jour où, décidée à séduire Luke Brandon, jeune et brillant businessman, Becky s’efforce de s’amender, un peu aidée par son banquier, qui vient de bloquer ses comptes… »

A la différence du film, l’histoire se déroule à Londres. Rebecca Bloomwood est une jeune journaliste financière, et véritable modeuse. Mais problème, sa passion pour les beaux vêtements et autres accessoires, l’a entrainé sur les pentes de l’endettement. Alors qu’elle reçoit de plus en plus de courriers provenant de ses différentes banques, en particulier d’un certain Derek Smeath, elle fait tout pour éviter de regarder la réalité en face et pour ne pas payer ce qu’elle doit. Becky est une véritable rêveuse, qui rêve d’ascension sociale, et du prince charmant (très riche de préférence). Elle se retrouve sans cesse dans des situations embarrassantes, qui rendent le récit très drôle.

Je pense que l’on peut facilement se reconnaître dans le personnage de Rebecca Bloomwood, même si on ne dépense pas toutes (tous) notre argent par les fenêtres. Malgré quelques gros défauts, Becky est une fille plutôt attachante, et qui, quand elle est décidée, peut tout mettre en oeuvre pour atteindre son but. En lisant Confession d’une accro du shopping, on se rend compte que l’on pourrait très facilement tomber dans la même spirale que Becky. En effet, qui ne rêverait pas d’une paire de Louboutin, ou d’un sac Lancel, Chanel ou autre. Le shopping est une véritable addiction, une drogue, le pire étant que Rebecca en est consciente. Sophie Kinsella traite ce sujet très sérieux avec beaucoup d’humour.

L’histoire du roman est légèrement différente de celle du film (ou c’est plutôt le contraire),mais je n’ai pas été déçue de ma lecture. Le livre et le film sont à mon sens assez complémentaires. Cet ouvrage a fait connaître Sophie Kinsella mondialement, et n’est que le premier d’une longue série. Les personnages y sont touchants, attachants et un peu loufoques. C’est une lecture drôle et légère, qui fait du bien, avec laquelle on ne se prend pas la tête. Pour les amateurs du genre et pour ceux qui ont apprécié le film, je ne peux que vous recommander cet ouvrage.

Bonne lecture

Elodie


Quelques infos supplémentaires :

  • Editeur : Pocket ( existe en version broché chez Belfond)
  • Date de parution : février 2006 (janvier 2004)
  • Genre : roman
  • Prix : 7€40 (18€90 en broché)
  • Pages : 372

Ce que le jour doit à la nuit : une histoire d’amour et d’amitié sur fond de guerre d’Algérie.

Ce que le jour doit à la nuitJe voulais lire ce roman de Yasmina Khadra depuis très longtemps, et à vrai dire, je n’ai pas été déçue.

« Algérie, années 1930. Les champs de blés frissonnent. Dans trois jours, les moissons, le salut. Mais une triste nuit vient consumer l’espoir. Le feu. Les cendres. Pour la première fois, le jeune Younes voit pleurer son père. Et de pleurs, la vie de Younes ne manquera pas. Confié à un oncle pharmacien, dans un village de l’Oranais, le jeune garçon s’intègre à la communauté pied-noir. Noue des amitiés indissolubles, françaises, juives : « les doigts de la fourche », comme on les appelle. Et le bonheur s’appelle Émilie, une « princesse » que les jeunes gens se disputent. Alors que l’Algérie coloniale vit ses derniers feux, dans un déchaînement de violences, de déchirures et de trahisons, les amitiés se disloquent, s’entrechoquent. Femme ou pays, l’homme ne peut jamais oublier un amour d’enfance… »

Ce que le jour doit à la nuit raconte l’histoire de Younes, de sa tendre enfance, dans les années 1930, jusqu’en 2008. Au début du roman, Younes vit avec sa famille dans la campagne algérienne, jusqu’à ce que son père perde tout. Ils se retrouvent à vivre dans les bidonvilles d’Oran, dans la misère. Bien qu’il soit un homme très fier, le père de Younes, désirant un meilleur avenir pour son fils, le confie à son frère pharmacien. La femme de ce dernier, Germaine, une française, rebaptise l’enfant, Jonas. Et, à partir de là, ce jeune garçon, va sans cesse se retrouver à cheval entre deux mondes. Arrive les années 1940, et la guerre. Son oncle, qui est un grand idéaliste,  est arrêté pour avoir des sympathies nationalistes. Vu l’état dans lequel il rentre chez lui, on peut supposer qu’il a été torturé, même si ce n’est pas explicitement dit par l’auteur. La famille quitte Oran, et part se reconstruire à Rio Salado, une petit ville à une soixantaine de km. Jonas s’intègre peu à peu à cette communauté pied-noir. Il se fait une bande d’amis pour la vie : Simon, Fabrice et Jean-Christophe, à laquelle vient se greffer Dédé et José. Tout va bien dans le meilleur des mondes, même si la Seconde guerre mondiale a laissé des traces et que les premiers échos de la guerre d’Indochine se font sentir. Néanmoins, leur vie bascule avec l’arrivée de la jolie Emilie. Celle-ci s’avère être la fille de Madame Cazenave, avec laquelle Jonas a eu une relation intime. Le problème est qu’ils tombent amoureux l’un de l’autre, et que Madame Cazenave fait promettre à Jonas, de ne pas toucher à sa fille. Dès lors, la relation entre Jonas et Emilie, mais également entre Jonas et ses amis d’enfance, va peu à peu décliner, parallèlement à la montée des tensions, puis de l’éclatement de la guerre d’Algérie.

J’ai aimé ce roman car il raconte une histoire d’amour impossible, où les deux amoureux ne sont presque jamais en phase, ils ne font que de se rater. Ce sont un peu des Roméo et Juliette franco-algérien. Mais c’est aussi, au départ, une très belle histoire d’amitié, un peu à la vie à la mort. J’ai apprécié aussi le fait que ce soit une petite histoire dans la grande. Les personnages sont tous très intéressants, et reflètent tous, je pense, un certain état d’esprit spécifique à l’Algérie française. Ils sont le reflet de personnes qui ont ou auraient pu exister. Il est également intéressant de vivre ces évènements, le comportement des différents protagonistes, du point de vue d’un jeune algérien qui a su s’intégrer à cette communauté. Mais, en fait, s’est-il réellement intégrer? Il ne sait jamais où est sa place. En parlant poliment, il a « le cul entre deux chaises », tout au long du roman. Et, c’est cet antagonisme qui rend cette histoire unique et prenante.

En 2012, le film éponyme d’Alexandre Arcady est sorti sur nos écrans. Je l’ai vu récemment à la télévision, et je dois dire que ce film est pas mal, mais comme toujours avec les adaptations, il y a un certain nombre de différences avec le roman. Je l’ai également trouvé un peu longué, et beaucoup plus mélodramatique que le roman. Donc si vous voulez voir le film, je vous conseille de lire le roman avant, et de ne pas faire l’inverse.

Bonne lecture

Elodie


Quelques infos supplémentaires :

  • Editeur : Pocket (existe en broché chez Julliard)
  • Genre : Roman
  • Date de sortie : septembre 2009 (pour la version pocket)
  • Prix : 7€80
  • Pages : 441

Le complot Romanov de Steve Berry

le complot romanov

Pour une fois, le héros de ce roman de Steve Berry, n’est pas le libraire-aventurier Cotton Malone, mais Miles Lord, un avocat d’Atlanta travaillant pour un grand cabinet.

« Russie, de nos jours, un pays rongé par la corruption. Un pouvoir gangrené par les organisations mafieuses. L’une d’elles a le projet de rétablir le trône des tsars. Et de placer dessus Stefan Blakanov. Mais Miles Lord détient peut-être le moyen de contrecarrer leurs plans: une prophétie de Raspoutine et un document écrit de la main de Lénine ».

Cette histoire se passe à notre époque, en Russie, pays qui se cherche un nouveau tsar. Une commission tsariste est mise en place à Moscou, pour désigner ce nouveau tsar, en évitant toute éventuelle corruption des membres de celle-ci. Miles Lord, et son supérieur Taylor Hayes, représentent des clients américains et russes, qui soutiennent la candidature d’un certain Stefan Blakanov, l’un des derniers Romanov. Miles Lord doit faire des recherches dans diverses archives, pour montrer que rien ne s’oppose à la candidature de Blakanov. Mais au fil de ses découvertes, et surtout de ses rencontres, le destin de Miles va changer. Il devient un problème pour certains, problème qu’il faut abattre.

Comme le titre du roman l’indique, l’histoire a un lien avec le destin de la famille Romanov, et leur massacre à Ekaterinbourg, en 1918. Les corps de la famille impériale sont retrouvés et exhumés au début des années 1990. Mais, le fait qu’il manquât deux corps, entraina de très nombreuses spéculations. Pour beaucoup il s’agissait du tsarévitch Alexis et de sa sœur, la grande-duchesse Maria, ou d’Alexis et sa sœur, Anastasia. Et la question qui se pose, est: s’en sont-ils sortis? Si oui, comment? Steve Berry a réussi à construire une histoire, qui pourrait être tout à fait vraie, d’après ce mystère.

Une fois de plus avec ce roman, l’auteur nous fait voyager. En l’occurrence, ici, en Russie et aux Etats-Unis. On retrouve quelques clichés sur la Russie contemporaine, notamment son côté mafieux et corrompu. Il y a beaucoup d’action et de suspens,  tout cela mélangé à des faits historiques. On se demande sans cesse, ce qu’il va arriver aux personnages. On s’attache à eux. Steve Berry, comme souvent dans ces romans, nous tient en haleine jusqu’au bout. Ce que j’aime par ailleurs, chez cet auteur, c’est le fait qu’à la fin du roman, dans ce qu’on pourrait considérer comme une annexe, il revient rapidement sur certains points historiques, ou géographiques, pour démêler le vrai du faux, et ce qui sort de son imagination.

Vous l’aurez sans doute compris, j’ai beaucoup aimé ce roman. Steve Berry est vraiment un auteur qui sait « balader » ses lecteurs, qui est très pointilleux, notamment en ce qui concerne les faits historiques. Et même si certains aspects de ses romans sont totalement imaginaires, c’est tellement réaliste et possible, qu’on y croit. Je ne peux que vous recommander de lire ses ouvrages, et ce roman en particulier.

Bonne lecture

Elodie


Quelques infos supplémentaires:

  • Genre : Thriller
  • Editeur : Pocket (existe en broché aux Editions du Cherche Midi)
  • Date de parution : novembre 2012 (chez Pocket)
  • Prix: 8€20
  • Pages : 538

Où es-tu? – Marc Levy

Où es-tu

Cela faisait un certain temps que je n’avais pas lu un ouvrage de Marc Levy, et à vrai dire, en lire un de temps en temps, ça ne fait vraiment pas de mal, bien au contraire.

Si l’on reprend le synopsis du roman , on a deux jeunes adultes qui « ont grandi ensemble [et] sont tout l’un pour l’autre. Adolescents, ils se sont promis de s’aimer, pour toujours. Mais leurs vies ont pris des cours différents. Susan s’est investie dans l’humanitaire, là-bas au Honduras. Philip, lui, poursuit sa carrière de publicitaire à Manhattan. Séparés par des milliers de kilomètres, ils vivent dans des mondes que tout oppose. Les vents contraires emporteront-ils le souvenir de leur promesse? »

Au début du roman, on a ces deux personnages, Susan et Philip, qui ont une vingtaine d’années. Ils ont grandi ensemble, à Montclair, dans la banlieue de New-York. Ils s’aiment et se sont fait une promesse. Mais au moment de choisir leur voie professionnelle, leurs chemins se séparent. Elle, décide de s’engager dans les Peace Corps au Honduras. Lui, entame des études pour travailler dans la publicité.

On apprend que Susan a perdu ses parents quand elle était adolescente. Et d’une certaine manière, cela explique les choix qu’elle fait. Elle culpabilise de leur mort, elle culpabilise d’exister. Et, elle va chercher à « réparer » cela, en se dévouant aux autres. Elle est également en quête de liberté. Elle va tout faire pour être libre, quitte à perdre son amour de jeunesse. Philip, lui, a toujours l’espoir que Susan reste aux Etats-Unis, qu’elle ne reparte pas sans arrêt au Honduras. Le personnage  de Susan peut nous paraître égoïste vis-à-vis de Philip, il l’est sans doute d’une certaine manière. Mais, elle a ses raisons pour agir ainsi; raisons qui sont tout à fait justifiables. On est face à deux personnages qui jouent un peu au jeu du chat et de la souris, ou plutôt à « je t’aime, moi non plus ». Pendant ces premières années de leur vie de jeunes adultes, ils ne se revoient qu’une fois par an, pendant deux heures, à l’aéroport. Il a toujours l’espoir qu’elle reste. Elle n’a qu’une hâte, repartir, sa vie n’est plus ici. On a donc deux êtres qui s’aiment, mais qui sont conscients qu’ils ne pourront jamais vivre ensemble. Malgré les années qui passent et la séparation, un évènement va les rapprocher…

J’ai beaucoup aimé ce roman, qui m’a touché, profondément ému. J’ai aimé cette histoire d’amour, car au fond c’en est une, avec ses hauts et ses bas. C’est une histoire d’amour impossible, car les héros la rendent ainsi. Tous les personnages ont leur faille.  Je me suis facilement identifié à eux. Ils font des choix qui peuvent nous interpeller, mais qui sont compréhensibles. J’ai aimé aussi la partie épistolaire du roman, qui permet au récit d’avancer. A travers ces lettres, on voit les personnages s’éloigner peu à peu l’un de l’autre . L’adage « loin des yeux, loin du cœur » prend ici tout son sens. Et pourtant, Susan et Philip continuent à s’aimer. On vit les péripéties des personnages, il y a du suspens, des évènements auxquels on ne s’attend pas. Tout cela, au grès des ouragans et autres tempêtes tropicales qui ont frappés l’Amérique centrale entres les années 1970 et 1990. Une fois de plus, Marc Levy nous embarque facilement dans l’univers qu’il créé. Ce n’est pas pour rien, s’il est l’un des auteurs français les plus lus et les plus vendus dans le monde.

Elodie


Informations supplémentaires sur le livre:

Roman

Editeur : Pocket (existe en broché chez Robert Laffont)

Parution : août 2009

Prix: 7€40

Pages: 312