Indécence manifeste de David Lagercrantz

Indecence-manifeste » Angleterre, 1954. La paranoïa engendrée par la guerre froide se généralise, en Europe comme ailleurs. Deux employés du bureau des Affaires étrangères, Burgess et Maclean, ont été démasqués comme étant des espions soviétiques et aux Etats-Unis la chasse aux sorcières de Joseph McCarthy contre les communistes et les homosexuels bat son plein. Un matin pluvieux de juin, le corps sans vie du mathématicien Alan Turing est découvert à son domicile de Wilmslow. A côté de lui, sur la table de chevet, une pomme croquée imbibée de cyanure. L’homme a été condamné à la castration chimique pour son homosexualité quelques années plus tôt, et l’explication d’un suicide semble convenir à tout le monde. Mais l’inspecteur Leonard Corell, en charge de l’enquête, s’intéresse de plus près au passé du mathématicien. Pourquoi Turing avait-il été surveillé durant des semaines avant sa mort? Et pourquoi les services secrets cherchent-ils à cacher à tout prix le rôle mystérieux qu’il a joué durant la Seconde Guerre mondiale? ».

J’ai été attirée par cet ouvrage car il traitait de l’affaire Alan Turing sur le mode policier. L’idée de départ est plutôt bonne, les personnages sont mystérieux, on se pose des questions. Mais au final, j’ai été assez déçue. J’ai eu beaucoup de mal à lire le roman, c’est très long, trop long pour moi, pour au final que la fin du récit ne soit pas géniale. J’ai eu beaucoup de mal également avec le personnage principal, Leonard Corell, je n’ai pas du tout accroché, je n’ai pas réussi à m’y « attacher », à le comprendre, du coup je pense aussi que ma lecture en a pâtit. L’auteur, à travers ses personnages, posent beaucoup de questions, mais finalement, nous, lecteurs avons peu de réponses, donc ça peut être dérangeant. C’est un ouvrage qui part un peu dans tous les sens, bref je n’ai pas aimé.

Après, je pense que j’ai aussi un problème avec l’auteur, David Lagercrantz. J’avais déjà eu un ressenti similaire avec Millenium 4.

Elodie


Quelques infos supplémentaires:

Editeur: Actes Sud, collection « actes noirs »

Genre: Thriller

Date de publication : 30 mars 2016

Prix : 23€

Pages : 376

 

 

Millenium 4. Ce qui ne me tue pas de David Lagercrantz

Après quelques mois d’absence, je fait mon retour avec un livre lu en début d’année. Il s’agit du tome 4 de la saga Millenium, Ce qui ne me tue pas de David Lagercrantz. J’avais aimé les trois premiers volumes écrits par Stieg Larson, et j’étais assez curieuse de lire la suite, écrite par un autre auteur.

 » La revue Millénium a changé de propriétaires. Ses détracteurs accusent Mikael Blomkvist d’être un has-been et il envisage de changer de métier. Tard un soir, Blomkvist reçoit un appel du professeur Frans Balder, un chercheur de pointe dans le domaine de l’IA, l’intelligence artificielle. Balder affirme détenir des informations sensibles qui concernent le service de renseignement des États-Unis. Il a également été en contact avec une jeune femme, une hackeuse hors du commun qui ressemble à s’y méprendre à une personne que le journaliste ne connaît que trop bien. Mikael Blomkvist espère tenir enfin le scoop dont Millénium et lui ont tant besoin. Quant à Lisbeth Salander, fidèle à ses habitudes, elle suit son propre agenda. »

J’ai plutôt apprécié cet ouvrage. On est bien dans la continuité de l’œuvre de Stieg Larson. L’histoire reprend quelques mois après la fin du précédent tome. On assiste à un complot mondial où entrent en jeu la CIA, un groupe obscur, la police et les renseignements suédois. La mort du mathématicien suédois Frans Balder, qui avait contacté Michael Blomkvist, va secouer un certains nombre de personnes et des services de différents pays, mais également l’opinion publique, puisque le tueur a épargné le fils autiste du chercheur. Lisbeth, qui était également en contact avec le mathématicien, se retrouve une fois de plus au cœur de cette affaire, puisqu’elle secourt ce petit garçon de 8 ans. C’est le début d’une chasse à l’homme, mais également le début d’une guerre entre deux sœurs jumelles qui ne se ressemblent en rien: Lisbeth et Camilla Salander. Là dessus, intervient Michael Blomkvist, qui se retrouve presque par hasard au plus près de l’enquête.

J’ai aimé retrouver ces personnages, et surtout découvrir celui de Camilla Salander, qui n’apparaissait quasiment pas dans les tomes précédents. Cela nous permet d’en apprendre plus sur elle, comment elle a grandi, ce qu’elle devenue, etc. Il s’agit ici d’une histoire nouvelle, mais dans la continuité des volumes précédents. Le récit est bien écrit, il y a beaucoup de suspens, et je dois dire que ce n’était pas forcément évident de faire une suite après la mort de l’auteur originel. Néanmoins, je trouve qu’il manque quand même ce petit truc qu’on retrouvait chez Stieg Larson et qui était vraiment caractéristique de cet auteur et donc de Millénium.

Je vous recommande néanmoins la lecture de ce roman.

Elodie


Quelques infos supplémentaires:

  • Editeur : Actes Sud, collection Actes noirs
  • Date de publication : août 2015Act
  • Genre:  roman policier, thriller
  • Prix : 23€
  • Pages : 482

 

Alliés de Robert Zemeckis

alliesAvec son nouveau film, Robert Zemeckis offre aux spectateurs un casting cinq étoiles, puisqu’il a confié les deux rôles principaux à Brad Pitt (Max Vatan) et Marion Cotillard (Marianne Beauséjour). Il nous propose avec Alliés, sorti ce mercredi, un film mixant thriller, romance et histoire.

« Casablanca 1942.  Au service du contre-espionnage allié, l’agent Max Vatan rencontre la résistante française Marianne Beauséjour lors d’une mission à haut risque. C’est le début d’une relation passionnée. Ils se marient et entament une nouvelle vie à Londres. Quelques mois plus tard, Max est informé par les services secrets britanniques que Marianne pourrait être une espionne allemande. Il a 72 heures pour découvrir la vérité sur celle qu’il aime. »

L’histoire se divise en deux parties. Dans la première, on assiste à la rencontre de Max Vatan et de la résistante française Marianne Beauséjour, à Casablanca, au Maroc. Tous deux sont là pour mener à bien une mission commune, assassiner un haute ponte du régime nazi en Afrique du Nord. Dans la seconde partie, on les retrouve mariés, à Londres, où ils mènent une vie à peu près paisible, malgré la guerre. Tout bascule, le jour où Marianne est soupçonnée d’être une espionne allemande.

Il est clairement évident que le début du film fait référence au chef d’œuvre Casablanca de Michael Curtiz. Mais le film de Zemeckis n’atteint pas son niveau. En effet, je n’ai trop aimé cette première partie. Je la trouve un peu longue, le rythme est assez lent, certains faits ou décors ne sont pas crédibles, pas très réalistes. Il y a également beaucoup de clichés, et puis écoutez attentivement la voix de Brad Pitt, c’est ridicule. Vous me direz il joue un québécois, mais à ce moment là, au moins pour le début du film, il fallait choisir un « authentique » canadien pour doubler l’acteur et non pas utiliser une voix française imitant l’accent québécois. Cette suite de mauvais points dessert vraiment le film. Pour autant, j’ai plutôt apprécié la seconde partie d’Alliés. En effet, elle est beaucoup plus intense, on est face à un suspens psychologique. C’est vraiment la partie thriller du long-métrage. On se demande ce qu’il va arriver à ce couple, et comment ils vont pouvoir s’en sortir.

Comme vous pouvez vous en douter, j’ai plutôt un avis assez mitigé à propose de ce long-métrage. Brad Pitt et Marion Cotillard n’interprètent pas ici leur meilleur rôle. On ne peut  pas considérer Alliés comme un mauvais film, loin de là, mais ce n’est pas Le film de l’année. C’est un film qui se regarde bien, mais pas plus.

Comme d’habitude, je vous met la bande-annonce ci-dessous:

Désormais, à vous de vous faire votre propre avis.

Elodie

 

Inferno de Ron Howard

infernoDans ce nouveau thriller de Ron Howard, on retrouve Tom Hanks dans le rôle du professeur Langdon, Felicity Jones dans celui de Sienna Brooks. On peut également citer Ben Foster, Omar Sy et Sidse Babett Knudsen.

« Dans « Inferno », le célèbre expert en symbologie suit la piste d’indices liés au grand Dante lui-même. Robert Langdon se réveille dans un hôpital italien, frappé d’amnésie, et va devoir collaborer avec le docteur Sienna Brooks pour retrouver la mémoire. Tous deux vont sillonner l’Europe dans une course contre la montre pour déjouer un complot à l’échelle mondiale et empêcher le déchaînement de l’Enfer… »

On retrouve ici le professeur Langdon dans de nouvelles aventures. Alors qu’il se croyait bien tranquillement chez lui, aux Etats-Unis, Robert Langdon se réveille amnésique, à l’hôpital de Florence, en Italie. Evidemment, ne se souvenant de rien, il ne comprend pas ce qu’il fait en Europe. A peine admis à l’hôpital, il manque de se faire tuer, par une femme carabinieri.  Une jeune médecin, Sienna Brooks, lui vient alors en aide. Tous deux vont partir sur les traces de L’Enfer de Dante.

Dans ce nouveau long-métrage, le spectateur est plongé dans une succession d’évènements, de manière très rapide, puisque l’histoire se passe sur environ deux jours. Il y a beaucoup de rebondissements, d’actions, et le professeur Langdon semble être face à un véritable complot. Il doit résoudre une énigme mais, il est aussi la cible d’une véritable chasse à l’homme. Il ne sait donc plus vraiment à qui se fier.

Avec ce film, on découvre véritablement la ville de Florence, ce qui personnellement me donne encore plus envie d’y aller. Outre Florence, on découvre d’autres villes, comme Venise ou Istanbul. Le spectateur fait aussi une plongée dans l’histoire.

J’ai assez aimé le film, mais je suis tout de même restée sur ma faim. Je n’ai pas trouvé ce nouvel opus aussi captivant que le précédent, ce qui n’était pas le cas pour le roman de Dan Brown. Néanmoins, dans l’ensemble, c’est une adaptation plutôt réussie, assez fidèle à l’ouvrage, malgré quelques grosses différences et des omissions, qui me semblaient importantes dans de livre. Malgré ce petit bémol, je vous conseille tout de même d’aller voir Inferno.

Pour un avant-goût, je vous propose de visionner ci-dessous la bande-annonce:

Elodie

Le mystère Napoléon de Steve Berry

mystere-napoleon » 1821, île de Sainte-Hélène. Napoléon meurt en exil, emportant bien des secrets dans sa tombe. Durant ses années de conquêtes, il avait eu accès à des archives occultes, notamment celles du Vatican et des Chevaliers de Malte. En héritage, il laisse à son fils un ouvrage consacré aux royaumes mérovingiens. Pourquoi? Que renferme ce livre si mystérieux? Cotton Malone part sur les traces de l’un des secrets les mieux gardés de l’Empereur. »

Dans ce roman de Steve Berry, le roman se déroule pour une grande partie en France, notamment à Paris. L’auteur nous entraine sur les pas de Napoléon, mais surtout sur les traces de son supposé trésor. Il est également question d’un complot économico-politique, mené par une descendante de Pozzo di Borgo, un ennemi juré de Napoléon. Pour couronner le tout, on est également face à une vengeance, puisque Henrik Thorvaldsen, cherche par tous les moyens, à venger l’assassinat de son fils.

Le lien entre tout ces faits semble au départ improbable, et pourtant les évènements vont prouver le contraire. Cotton Malone se retrouve mêlé à ces affaires, qui au départ ne le concerne pas, par la biais d’un certain Sam, envoyé à lui par Henrik. Une fois de plus, Malone se retrouve dans une sacrée aventure.

Avec ce roman, on retrouve des personnages que l’on apprécie depuis plusieurs ouvrages maintenant. Le lecteur est véritablement plongé dans cette chasse au trésor, qui est aussi, plus ou moins, une chasse à l’homme. Il y a beaucoup d’évènements qui s’enchainent, de l’action, du suspens. Steve Berry nous prouve une fois plus que son écriture est efficace, il nous tient jusqu’au bout en haleine.

Encore une fois, j’ai aimé ce roman de Steve Berry. Mais je dois tout de même dire que j’ai eu un passage à vide au milieu du roman, je n’arrivais plus à avancer dans la lecture. Mais je pense, que c’était plutôt dû à mon humeur du moment. Malgré ce petit bémol, je vous recommande de lire cet ouvrage.

Elodie


Informations supplémentaires:

  • Editeur : Pocket
  • Date de parution : Janvier 2013
  • Genre : Thriller
  • Prix : 8€20
  • Pages : 595

Le complot Romanov de Steve Berry

le complot romanov

Pour une fois, le héros de ce roman de Steve Berry, n’est pas le libraire-aventurier Cotton Malone, mais Miles Lord, un avocat d’Atlanta travaillant pour un grand cabinet.

« Russie, de nos jours, un pays rongé par la corruption. Un pouvoir gangrené par les organisations mafieuses. L’une d’elles a le projet de rétablir le trône des tsars. Et de placer dessus Stefan Blakanov. Mais Miles Lord détient peut-être le moyen de contrecarrer leurs plans: une prophétie de Raspoutine et un document écrit de la main de Lénine ».

Cette histoire se passe à notre époque, en Russie, pays qui se cherche un nouveau tsar. Une commission tsariste est mise en place à Moscou, pour désigner ce nouveau tsar, en évitant toute éventuelle corruption des membres de celle-ci. Miles Lord, et son supérieur Taylor Hayes, représentent des clients américains et russes, qui soutiennent la candidature d’un certain Stefan Blakanov, l’un des derniers Romanov. Miles Lord doit faire des recherches dans diverses archives, pour montrer que rien ne s’oppose à la candidature de Blakanov. Mais au fil de ses découvertes, et surtout de ses rencontres, le destin de Miles va changer. Il devient un problème pour certains, problème qu’il faut abattre.

Comme le titre du roman l’indique, l’histoire a un lien avec le destin de la famille Romanov, et leur massacre à Ekaterinbourg, en 1918. Les corps de la famille impériale sont retrouvés et exhumés au début des années 1990. Mais, le fait qu’il manquât deux corps, entraina de très nombreuses spéculations. Pour beaucoup il s’agissait du tsarévitch Alexis et de sa sœur, la grande-duchesse Maria, ou d’Alexis et sa sœur, Anastasia. Et la question qui se pose, est: s’en sont-ils sortis? Si oui, comment? Steve Berry a réussi à construire une histoire, qui pourrait être tout à fait vraie, d’après ce mystère.

Une fois de plus avec ce roman, l’auteur nous fait voyager. En l’occurrence, ici, en Russie et aux Etats-Unis. On retrouve quelques clichés sur la Russie contemporaine, notamment son côté mafieux et corrompu. Il y a beaucoup d’action et de suspens,  tout cela mélangé à des faits historiques. On se demande sans cesse, ce qu’il va arriver aux personnages. On s’attache à eux. Steve Berry, comme souvent dans ces romans, nous tient en haleine jusqu’au bout. Ce que j’aime par ailleurs, chez cet auteur, c’est le fait qu’à la fin du roman, dans ce qu’on pourrait considérer comme une annexe, il revient rapidement sur certains points historiques, ou géographiques, pour démêler le vrai du faux, et ce qui sort de son imagination.

Vous l’aurez sans doute compris, j’ai beaucoup aimé ce roman. Steve Berry est vraiment un auteur qui sait « balader » ses lecteurs, qui est très pointilleux, notamment en ce qui concerne les faits historiques. Et même si certains aspects de ses romans sont totalement imaginaires, c’est tellement réaliste et possible, qu’on y croit. Je ne peux que vous recommander de lire ses ouvrages, et ce roman en particulier.

Bonne lecture

Elodie


Quelques infos supplémentaires:

  • Genre : Thriller
  • Editeur : Pocket (existe en broché aux Editions du Cherche Midi)
  • Date de parution : novembre 2012 (chez Pocket)
  • Prix: 8€20
  • Pages : 538

Tom à la ferme de Xavier Dolan

Tom à la fermeAprès J’ai tué ma mère (2009), Les amours imaginaires (2010), et Laurence Anyways (2012), Tom à la ferme est le quatrième film du réalisateur canadien Xavier Dolan. Il a été récompensé du Prix Fipresci à la Mostra de Venise, en 2013. Considéré à juste titre comme le « petit génie » du cinéma québécois,  Xavier Dolan est un réalisateur très prolifique, puisqu’il réalise en moyenne un film par an. Il a su donner un nouveau souffle au cinéma québécois.

Ce film raconte l’histoire de Tom, « un jeune publicitaire, qui  voyage jusqu’au fin fond de la campagne pour des funérailles et constate que personne n’y connaît son nom ni la nature de sa relation avec le défunt. Lorsque le frère aîné de celui-ci lui impose un jeu de rôles malsain visant à protéger sa mère et l’honneur de leur famille, une relation toxique s’amorce bientôt pour ne s’arrêter que lorsque la vérité éclatera enfin, quelles qu’en soient les conséquences. »

Ce film est adapté de la pièce éponyme de l’écrivain canadien Michel Marc Bouchard. Si j’ai bien compris, cette pièce est à la base plutôt une comédie. Xavier Dolan l’a adapté d’une manière différente. Il a voulu construire son film sur le mode du thriller, et à vrai dire c’est plutôt une réussite.

Si l’on revient sur les personnages, on est face à un trio assez étrange. Tout d’abord, il y a Tom,Tom à la ferme 1 le personnage principal du film. Ce dernier, citadin pure souche, débarque dans la campagne québécoise, pour l’enterrement de son compagnon. Mais il constate très rapidement que personne ne sait qui il est, et ne connaît surtout pas la nature de son lien avec le défunt. Seul le frère ainé de ce dernier, Francis, a deviné qui il était. Francis est quelqu’un d’assez étrange. Il a la trentaine, est agriculteur, il est célibataire. D’un côté il est attaché à son milieu, et de l’autre, on sent qu’il désire le quitter. C’est un homme violent, pervers, homophobe, et surtout très seul. Enfin, le troisième personnage important, c’est la mère de Francis et du défunt. Elle est veuve, c’est une femme seule, fatiguée par la vie. Au fond, elle ne sait rien de la vie de son fils cadet, ne savait pas que ce dernier était homosexuel, en partie parce que son fils ainé lui a caché et continue de le faire. Elle ne comprend pas non plus pourquoi il était parti et pourquoi il ne donnait pas de nouvelles.

Comme je le disais, le film est construit comme un thriller. Il y a du suspens, une ambiance très lourde, très sombre. Il y a presque une ambiance hitchcockienne qui émane de ce film. On peut également y trouver une ou des référence(s) à Victor Hugo et à son Homme qui rit. Dans cette histoire, Tom qui ne devait rester que deux jours sur place, finit par rester plusieurs semaines. Il s’intègre peu à peu à cette famille étrange, que tout le monde évite dans la région. Il subit la perversité de Francis. Il est tombé sous sa coupe. Il trouverait presque à son « hôte » des excuses pour son comportement. On a donc ici, une évocation du syndrome de Stockholm. Tom à la ferme 2Il émane aussi de ce duo Tom/Francis, une certaine sensualité, voire une ambiguïté sexuelle en ce qui concerne Francis. Au fond, ce sont deux hommes très seuls, qui quelque part se sont trouvés, à un moment donné. Et durant ce laps de temps, ils ont autant besoin l’un de l’autre. C’est donc un film qui abord des thèmes différents, comme l’homosexualité, le mensonge, la perversité, la solitude, mais aussi les différences de mentalités entre la ville et la campagne, qui même si elles font clichés, existent biens.

Tom à la ferme est un bon film, qui est à voir. Mais pour ma part, il ne fait pas partie de mes films favoris. Bien qu’il dure moins de deux heures, j’ai trouvé par moment, qu’il était  longué. Donc pour l’instant, parmi les films que j’ai pu voir de ce réalisateur, ma préférence va toujours à Laurence Anyways.

Elodie


Quelques infos supplémentaires:

  • Avec : Xavier Dolan, Pierre-Yves Cardinal, Lise Roy…
  • Date de sortie : 16 avril 2014 (1h42)
  • Genre : Thriller
  • Nationalités: Canadien, Français